Réussissez votre formation au coworking La Chapelle à Bastia
La formation professionnelle est un levier de croissance stratégique pour toute structure, individu ou entreprise qui souhaite maintenir une évolution en adéquation avec les besoins du marché. Découvrez les étapes indispensables à la conception d’une formation efficace.
Source : demos.fr/blog/comment-concevoir-une-formation
Comment concevoir une formation?
Pour être efficace, une formation ne peut être improvisée. Le formateur doit faire un travail important de préparation : poser clairement les objectifs pédagogiques à atteindre et les moyens pour y parvenir en termes de contenu, de méthodes à employer, de supports à utiliser…C’est ce que nous vous proposons de voir cette semaine.
Programmer les phases d’une formation
Structurer le contenu de la formation
1. Les objectifs de la formation sont le premier point de référence.
2. Le domaine déjà connu des apprenants est le deuxième point de référence. Les connaissances nouvelles s’organisent dans le prolongement de ce qui est déjà acquis ; le formateur favorise la mémorisation s’il présente des notions nouvelles accompagnées d’éléments familiers.
3. Il faut également tenir compte :
• des domaines appréciés par les apprenants ;
• des domaines de prédilection du formateur qu’il peut exploiter pour insuffler le goût d’apprendre ; à condition d’éviter de dévier, en se laissant emporter par son sujet.
À partir de là, le formateur va :
•déterminer les thèmes de la formation ;
•faire l’inventaire des informations et de la documentation nécessaires ;
•agencer logiquement les contenus.
Formaliser la description de l’action de formation
Il est nécessaire de préciser dans un texte quel va être le déroulement de la session, ses objectifs et les moyens mis en œuvre. Cet effort d’écriture aide le formateur à clarifier ce qu’il veut faire et à structurer son intervention ; c’est aussi un moyen de communiquer avec les personnes qui organisent la formation ou avec d’autres formateurs qui pourraient animer les mêmes sessions. Ce document est différent du support de formation remis aux participants.
Trois types de documents remplissent ce but :
• le cahier des charges qui rassemble des informations synthétiques pour une session ;
• des feuilles de déroulement de stage permettant de consigner les différentes phases de travail pour une séquence de formation ainsi que les objectifs et les moyens correspondant à chaque phase ;
• un protocole d’utilisation décrivant le mode d’emploi d’un outil pédagogique ; ce dernier procédé demande du temps, mais il permet de capitaliser le savoir-faire pédagogique et ainsi de le transmettre à d’autres formateurs.
Prévoir une marge de manœuvre
Aussi parfait que soit le programme d’une formation, des ajustements seront nécessaires pour s’adapter au public ou à des circonstances imprévisibles. Aussi, pour être à l’aise durant l’animation de la formation, le formateur doit avoir défini :
• des zones « compressibles » : thèmes qui peuvent être retirés sans dénaturer le contenu de la formation, tests ou cas initialement prévus qui peuvent ne pas être effectués par les participants… dans l’hypothèse d’un manque de temps ;
• des outils (cas, tests ou quiz, voire enregistrements) pouvant s’intégrer au déroulement initial et complétant judicieusement la formation, au cas où il disposerait de plus de temps que prévu.
Alterner les différentes méthodes pédagogiques
Les méthodes doivent être adaptées aux contenus à transmettre
Le formateur peut utiliser différentes méthodes pour transmettre un contenu :
• apports théoriques de l’animateur ;
• travaux individuels, par binômes, en sous-groupes, etc. ;
• entraînements (vidéo, etc.) ;
• cas, test, quiz,…
Il doit choisir les méthodes en fonction du contenu à transmettre de façon à favoriser l’apprentissage des participants. Il doit tenir compte :
• du type de contenu à transmettre ;
• de l’importance du sujet :
o il passera plus de temps et organisera des exercices sur ce qui est essentiel,
o il fera un exposé sur ce qui est important,
o il ne parlera de l’accessoire que s’il en a le temps.
Les méthodes doivent être variées tout au long de la session
Si possible, tous les outils et méthodes pédagogiques doivent figurer dans le plan de la session. Plus ils sont variés, plus la formation est rythmée et susceptible de satisfaire la diversité des attentes des participants. Il convient de veiller à ce que les méthodes préconisées alternent entre elles et soient assez diversifiées et à ce que les développements théoriques soient bien disséminés tout au long de la formation. Par ailleurs, il existe des moments plus ou moins délicats à animer : le début de session comme l’après déjeuner doivent être des moments actifs pour les participants. Il s’agit à ces moments-là de faire intervenir des méthodes pédagogiques dynamiques. Les activités doivent être adaptées aux participants.
Le formateur doit :
• vérifier que les véritables besoins des participants seront pris en compte dans le découpage ;
• identifier les phases de l’apprentissage dans lesquelles se trouveront les participants.
Les supports de formation doivent correspondre aux contenus et aux méthodes définis
Ayant défini les contenus et les méthodes, il convient d’imaginer les supports de cours :
• animateurs ;
• participants.
Rythmer la formation
Le rythme est donné par la succession de moments d’écoute et de moments de travaux. Chacune des phases doit être minutée de façon assez précise. La seule variable est le nombre de participants de la session, qui fait fluctuer le temps nécessaire aux enregistrements et aux débriefings de travaux individuels. Le temps à prévoir est variable selon l’activité.
Les apports théoriques | Ils doivent être suffisants mais entrecoupés d’autres méthodes pour ne pas être soporifiques (maximum 30 mn). |
Les quiz, tests et études de cas | Trop longs, ils lassent les participants et sont d’une exploitation délicate lors du débriefing. Prévoir : • pour les tests individuels : 15 à 20 mn et 30 mn de correction ; • pour les tests collectifs : 30 mn et 40 mn de correction. Prévoir au maximum 20 questions, 10 études de cas. |
Les simulations | Elles doivent correspondre à la réalité (selon les cas, ils durent minimum 15 minutes, maximum 35 à 40 minutes). L’exploitation peut être assez longue, il faut prévoir un temps au moins égal à celui de la simulation. |
Les tours de table | Selon la durée du séminaire, il faut prévoir 1 à 5 minutes par participant. |
Rédiger un plan clair
Le plan de la formation doit être compréhensible de toute personne chargée d’animer. Aussi, il doit être rédigé de façon très claire. Il est possible de l’organiser sous forme de tableau.
Temps | Objectifs | Contenu | Méthode |
Indiquer les horaires prévus pour chaque étape. | • Lister tous les aspects traités, de façon chronologique. • Hiérarchiser les sujets en fonction de leur importance par rapport aux objectifs. Cela permettra de gérer le temps plus facilement. |
Préparer la documentation
Une documentation « fleuve » ne sert à rien, une bibliographie « fleuve » non plus. La documentation doit reprendre ou compléter un cours mais elle ne doit pas être autre chose, ne s’y rapportant pas. Une documentation ne peut pas être la photocopie de pages de livres. Pas de photocopies valent mieux que des photocopies illisibles.
En conclusion, mieux la formation sera préparée en amont par le formateur, plus facile ce sera d’animer cette formation.
Pour aller plus loin, nous vous conseillons de découvrir cette formation «Formateurs, concevez vos modules de formation».
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